29/07/2003

De beaux gens comme s'il en pleuvait
Comme il était dit que ce Week-end serait providentiel, il ne pouvait s'arrêter à la rencontre de mon clone. Ne vous attendez pas à lire un rapport détaillé et exhaustif sur la chaleur des nuits Aixoises, d'autres s'en sont chargé à ma place, trahissant le scoop avec photos à l'appui. C'est justement de ces deux témoins dont il est question ici, et qui ne sont autre que Maïa et Pix.
Je ne porterais aucune rancoeur à Pix pour son reportage, peu flatteur par son choix de photos, alors qu'il détenait de purs bijoux visuels, malheureusement filtrés par une implacable censure. Pour la simple et bonne raison qu'il me semble difficile d'en vouloir à une personne aussi simple, drôle, agréable, et d'une patience imperturbable face à nos moqueries concernant la décoration de son clavier.
Maïa était comme on pouvait s'y attendre sociable, joviale, caustique, et sexy. Il y a bien plus de sensibilité dans son discours que ne laisse transparaître son blog, écrit au millimètre et avec un perfectionnisme certain. Ne la lisez plus en diagonale, chaque mot est doctement pesé.

Si le temps n'est pas extensible, il l'est encore moins pendant une courte escapade. Faire entrer autant de bonnes choses en 24 heures est un don rare, le genre d'instant qui se cueille et se savoure par petites gorgées.


28/07/2003

Impulsions
Parmi les dictons et commentaires préfabriqués en tout genre qui se perpétuent en faisant éruption au beau milieu d'une conversation, très souvent pour s'épargner une réflexion sociale ou climatique, certains sont plus particulièrement adressés aux trentenaires célibataires. Si certains servent à véhiculer des reproches ou à provoquer une culpabilisation ("C'est qui le prochain qu'on marie?", "Si tu es tout seul, c'est que tu te débrouilles mal", "Et tu ne penses pas à avoir des enfants?"), d'autres cherchent à rassurer ou à consoler ("bah, profite de ton célibat, la vie de couple c'est vraiment la galère", "c'est que tu n'as pas rencontré la bonne", "moi, je me suis marié pour divorcer un an plus tard"), sans soupçonner un seul instant que la solitude peut être volontaire et non subie. Il est une expression que j'affectionne particulièrement, tant elle a eu le don de m'irriter pendant des années, et j'ai les doigts tétanisés à l'idée qu'elle peut s'avérer être juste: "c'est quand tu t'y attendras le moins que ça va t'arriver". Bien loin de croire à l'universalité de cette remarque, je suis bien contraint de constater la véracité de son illustration ce Week-end, peut-être parce qu'il s'agit d'une variante de la loi de Murphy.
En revanche, comme il faut toujours un petit revers d'immoralité, il y a bien une idée préconçue qui a été mise à mal: il peut arriver d'être récompensé par son impatience: contre toute logique de temps et d'espace, samedi, j'ai rencontré Lyly. Et quelle rencontre...


25/07/2003

Migration
Ce week-end, pas de post pour cause de séparation avec mon ordinateur, remplacé par un agréable séjour découverte. Un peu comme une classe verte, mais sans la classe. Et sans le vert. Mais il y aura une animatrice, tout de même.


24/07/2003

Bébé mutant
Driiiing....

-Mme F: Allo docteur, c'est madame F.

-Moi: Oui, bonjour, qu'est-ce qui vous arrive?

-Mme F: Voilà, j'ai soulevé mon bébé, et je l'ai cogné contre le lustre.

-Moi: Et il n'a rien?

-Mme F: Non, y'a pas de risque, il est en bronze...

-Moi:...........


22/07/2003

La Femme du géant vert
Pour répondre massivement à tous les mails me demandant comment j'ai trouvé Hulk, je dirais que Jennifer Connely est toujours la plus belle femme du monde. Il y a avait bien un tas de muscle numérisé qui tentait de remplir l'écran avec des bonds de marsupial, mais il ne faisait vraiment pas le poids, surtout que lorsqu'il reprenait un aspect à peu près humain et une taille normale, il avait vraiment une tête de mangeur de hamburger.
Comme j'imagine que ce genre de discours irrite particulièrement les représentantes de la gente féminines (c'était un peu le but inavoué), elles auront tout loisir d'exprimer leur droit de réponse a partir du 13 août, date de sortie de "Pirates des Caraïbes", avec Johnny Deep et Orlando Bloom. Duo d'autant plus surprenant qu'il se peut fort qu'Orlando bloom devienne le nouveau Johnny Deep de ses demoiselles, sauf s'il gère sa carrière comme Christophe Lambert, bien sur."Qooaaaaa?, les deux ensemmmmmbles?, c'est pas possssiiiibles?".
Et bien si.

(t'façon, même si le film est nul, moi j'aime bien les histoires de pirates)


21/07/2003

Eveil
C'est arrivé pendant cette nuit chaude et claire. Un réveil soudain, effaçant instantanément tout signe de fatigue, les yeux grands ouverts fixés au plafond. Des idées récurrentes, quasi obsessionnelles, mais étrangement agréables. Je savais bien ce qui se passait. Rien d'autre que les symptômes de mes deux principales caractéristiques: l'incertitude et l'impatience. Surtout l'impatience, attisée par mon sentiment d'immobilisation du moment. Comment dormir alors que j'aurais pu prendre ma voiture et rouler 300 Km? Comment fermer l'oeil alors que j'étais en ébullition, que quelque chose semblait s'être déclenché dans mon thermostat intérieur? Comment trouver le repos au milieu d'autant de questions sans réponses, à toujours vouloir rattraper le temps qui passe et réduire des semaines d'attente?
Une brise tiède transportait par la fenêtre des odeurs de sous bois, et le frémissement des feuilles qui saluaient mon agitation, m'invitant à sortir. C'est nu sur ma terrasse que je me suis retrouvé sous la lune, proférant des prières païennes à quelques dieux anciens qui voudraient bien m'entendre.
L'orage d'aujourd'hui était-il une réponse?


20/07/2003

Hulk est un banquier
Mon initiation à la littérature s'est faite au travers de Pif Gadget et du Journal de Mickey. Je n'ai jamais eu de goût particulier pour les super-héros (sauf si on considère que Pif et Mickey en sont, même dépourvus de super-pouvoirs). C'est maintenant que je dois tout avouer et plaider coupable, au risque d'être élogieux vis à vis d'un certain type de cinéma outre-atlantique mercantile: J'ai aimé les X-men. Un peu sur la réserve après le premier épisode qui avait des dialogues puérils, j'ai laissé la porte ouverte pour le second, juste histoire de confirmer la lourdeur ou la qualité de la série. C'est bien la seconde option qui est apparue, au point de m'inquiéter du destin tragique de certains personnages auprès des fans de la B.D. qui m'ont confirmé que l'adaptation n'était pas mal:
"Quoi, tu te rends comptes, Jean Grey, elle est morte, mais c'est pas possiiiiible...?".
"Meuh, non, en fait je vais t'expliquer...", et me voilà enfin rassuré sur le sort de cette charmante dame au nom de héro bien révélateur.
Débarrassé de mes préjugés sur les super-héros, me voilà prêt à faire la connaissance de Hulk (le vrai, pas Lou férigno qui fait office d'hyperthyroidien anorexique à côté du nouveau) avec un esprit vierge de toute idée préconçue.
Oui mais voilà, si le terme de X-men ne m'évoquait pas grand chose en dehors d'une notion vaguement pornographique ou d'un probable nom de déodorant viril, ce n'était pas le cas pour Hulk, dont l'onomatopée rappelait systématiquement à ma mémoire cette plaisanterie douteuse aussi lourde que visuelle:

 
     
   

Réponse pour les non initiés: Il faut comprendre "il manque Hulk dans un coin" (oui, j'ai honte...)

En dehors du mauvais gout de cette blague, je ne comprenais pas le lien entre le puissant monstre vert et la sodomie. Il a fallut attendre 2003 pour avoir l'explication, détenue secrètement par mastercard. Encore une histoire de crédit et de banque....


19/07/2003

Liberté de chauffer

Si la liberté de free devait avoir un prix, il serait forcément inférieur à celui d'une climatisation...

19 Juillet 2003 19h a 23hPerturbations mail / page persos
Suite à des problèmes de climatisations de la salle machine en raison de la canicule les serveurs mail et page persos sont fortemments perturbés.


18/07/2003

Lecture de masse
Les transports en commun ne sont pas réputés pour être des moments d'intense échange social, et auraient même tendance à accentuer le replis sur soi dont souffrent déjà certaines personnes en temps normal. Pour ne pas sombrer dans un autisme contractuel, tous les moyens sont bons, que ce soit l'observation des autres passagers dans le reflet de la vitre, les brefs coups d'oeil sur le journal du voisin qui a eu la mauvaise idée de prendre le Figaro, la dégustation d'un sandwich au thon qui diffuse son odeur fétide, l'extraction discrète mais néanmoins visible de crottes de nez qui vont finir collées sous le siège (ne promenez jamais vos main sous les fauteuils...sous aucun prétexte!), mais aucune de ces activités n'égalera la lecture d'un roman.
Attention, pas n'importe quel roman! Il ne doit pas être trop compliqué, sans pour autant vous faire passer pour un débile aux yeux de tous ceux qui se tordront le cou pour lire le titre (oubliez le recueil de blagues de Guy Montagné). Il ne faut pas non plus paraître trop intellectuel ou élitiste (évitez la collection La Pléiade), mais trouver un juste milieu pour vous sentir dans votre élément, entouré de vos prochains. Pour obéir à ces critères et respecter une homogénéité de lecture, il doit forcément y avoir des réunions secrètes d'usagers de transport en commun pour lancer des projets de lectures: ils entrent tous dans un compartiment avec le même livre, et comptent sur le mimétisme naturel pour prêcher la bonne parole. "Bon, franchement, si tout le monde lit du Coelho, c'est que ça ne doit pas être si mal...".
Avec cette ingénieuse propagande, Il y a quelques années de cela, on ne pouvais pas monter dans un train ou un métro si on n'était pas muni de son Christian Jacq, au point de croire que c'était un titre de transport. Comme tout billet a une limite de validation, il devient a présent impossible de voyager avec une lecture dépassée, aussi prétendument historique fut-elle. L'accessoire indispensable du voyageur lecteur actuel est sans aucun doute possible le dernier roman de Marc Levy.
Il fut un temps ou on appelait ce phénomène un "roman de gare", mais le terme est devenu tellement péjoratif qu'il a pris une autre signification. Et puis c'est politiquement incorrect d'associer le mot "gare" à un best seller. Jamais je ne me permettrais. Ce n'est pas mon genre...


17/07/2003

Des habitudes de poids
Mme B. 38 ans

-Mme B: Vous avez reçu mon résultat de prise de sang?

-Moi: Oui, je l'ai reçu hier, et il est tout à fait normal. Le bilan hormonal n'a aucune anomalie, il va falloir chercher ailleurs.

-Mme B: Alors d'ou ça peut bien venir si c'est pas les glandes?

-Moi: Mmmmhh. On était à 108 la dernière fois, et aujourd'hui à 110 Kgs, et vous m'assurez qu'il n'y a aucun excès?

-Mme B: Je mange à peine...

-Moi: Vous faites trois repas dans la journée?

-Mme B: Oui, mais en petite quantité.

-Moi: Vous prenez quoi au petit déjeuner?

-Mme B: Quelques tartines avec du beurre et de la confiture, un yaourt, et du jus d'orange.

-Moi: A midi vous avez mangé quoi?

-Mme B: Euh...Un steak avec des petits pois...et deux frites, car mon fils ne mange aucun légume, alors je lui fait toujours un peu de frites ou de pâtes.

-Moi: Et vous en mangez un peu au passage?

-Mme B: NOOONNNN, je finis seulement ce qu'il laisse dans son assiette. Vous savez, je déteste gâcher la nourriture.

-Moi: Et ce soir vous allez manger quoi?

-Mme B: Mon mari n'aime pas être à table le soir, alors des fois on mange une pizza devant la télé.

-Moi: Et entre les repas, vous mangez?

-Mme B: NOOOONNNN, seulement un goûter à quatre heure, et un peu de chocolat devant la télé le soir, mais pas plus.

-Moi: Vous prenez quoi pour le goûter?

-Mme B: ça dépend des jours. Des fois des biscuits, des fois de la tomme.

-Moi: MMMmm, c'est un peu gras, la tomme...

-Mme B: Mais docteur, je suis une savoyarde, moi. Je peux pas me passer de la tomme comme ça...

-Moi: Et vous pensez bien à boire pendant la journée?

-Mme B: AAHHH, ça, docteur, je n'arrête pas de boire. Minimum 3 litres par jour.

-Moi: C'est bien, ça. 3 litres d'eau par jour, ça sert à bien faire fonctionner les reins, et à....

-Mme B: Ah, ça non! J'aime pas l'eau. Je ne bois que du Coca....


16/07/2003

Vacuité
Tout part d'une routine. Ou d'une musique, d'un leitmotiv de situation, ou bien de l'absence de tout cela. C'est la prise de conscience que malgré les apparences, un truc cloche dans votre vie. Malgré les sourires, les rires, les reconnaissances, les devoirs, une bonne étoile toujours présente, des amis fantastiques, un grain de sable vient gripper ce mécanisme pourtant rodé depuis bien longtemps. Les signes en sont infimes ou subtils: les moments de bonheurs sont un peu plus courts qu'on ne le souhaiterais, les étagères croulent sous les livres qu'on a le temps de lire, une connaissance parfaite de sa propre disponibilité, un agacement des obligations des autres, et l'arrière goût que certaines choses simples ne sont pas à portée de main, ou bénéficieraient d'une impalpable interdiction.
Mais non, ce n'est pas la solitude qui en est responsable, pas plus que la peur de sa persistance ou de sa fatalité. C'est seulement l'impression de prendre des chemins de traverse quand tous empruntent l'autoroute, d'être une rivière qui ne trouve pas de lit pour déverser toute son eau, de porter un coeur de titane comme un fardeau, de ne pas avoir ce petit plus qui surdimensionne les projets.
La vacuité, ce n'est pas être seul. C'est ne pas être amoureux.


15/07/2003

Un grand tournant dans la saga
Donjon monsters 4, ou comment Le grand Khân redevient Herbert le canard.


14/07/2003

Course de désorientation
Cela devait être initialement une petite balade, avec des chemins forestiers, pas plus de 800 mètres de dénivelé, un pique-nique, suivi d'une baignade. Mais quand on tente de couper à travers les alpages abrupts sans boussole, on se retrouve forcément dans la mauvaise vallée. Fort heureusement, si Coco n'est pas ce qu'on fait de mieux en matière de guide de montagne, elle a un sens du relationnel qui a permis de nous remettre sur la bonne voie grâce à ses charmes opérés auprès d'un Tom Bombadil savoyard, qui nous a fait découvrir quelques chemins de traverse connus de lui seul, sans omettre de nous parler de la santé de ses arbres.
N'est pas Aragorn qui veut...

(Addenda: Suite à une remarque pertinente, Il semblait utile de préciser qu'Aragorn n'avait jamais rencontré Tom Bombadil, ou bien cet épisode n'a jamais été retranscrit. Il était évident dans mon esprit que c'est justement quand on n'est pas Aragorn qu'il est utile de tomber sur un Tom)


13/07/2003

Le péché de la semaine
L'orgasme buccal a un visage...

Espérance de vie dans le congélateur:...1 heure (maxi)


12/07/2003

Un brin de mélodies
Probablement atteint du même mal que Bidibi, je présente le principal symptôme, a savoir l'achat compulsif dès que je me retrouve dans un lieu dédié à la consommation de biens culturels, qu'ils soient littéraires ou musicaux. En témoigne l'étonnant chiffre de cumul d'achat qui apparaît sur le ticket de caisse. Il s'élève à ....non, vraiment, je ne peux pas le révéler. le pire, c'est que je ne présente aucune culpabilité, et suis même ravi de présenter mes dernières acquisitions, musicales pour cette fois.

The Book of lies. Jack The Ripper

Là, j'ai fait les choses un peu à l'envers, en découvrant le groupe par leur dernier album, et j'ai eu du mal à trouver le précédent (celui-ci). Il est aussi bon que l'autre, et je ne m'explique vraiment pas pourquoi ils sont aussi peu connus. Les références à Nick Cave sont évidentes, et l'atmosphère oscillant entre le festif et le mélancolique.

   

Happy Songs for Happy People
Rock Action

Mogwai

Du Rock envoutant, calme, avec une vraie atmosphère, peu ou pas de voix, un sens de la boucle musicale talentueuse qui peut faire penser à certains contemporains comme Wim Mertens ou Michael Nyman dans ses compositions pour Peter Greenaway. En plus rock, bien sur...

   

Silent Witness. Overhead

Une voix douce à mi chemin entre Jeff Buckley et Coldplay, enrobée dans de douces mélodies qui savent s'emporter quand il le faut. Une très belle création.

   

J'en ai aussi profité pour mettre à jour la liste complète de CD de la page musicale. Si maintenant vous êtes encore en panne d'idée pour vos oreilles, je vous conseille vivement d'aller faire un tour chez Meluzine qui en connaît un sacré bout, ou chez Pix qui a d'excellents goûts.



11/07/2003 22:12

Colère
Noos, je te conchie!

 

11/07/2003 21:52

Au revoir...
Fidji, le chat le plus sympa de l'hémisphère (même s'il louchait et avait un petit rictus narquois), est mort aujourd'hui. Il est maintenant au paradis des chats, ou il peut tranquillement miauler comme un canard.
bye...


10/07/2003 21:23

Les enfants d'à bord
Chaque époque véhicule son lot de valeurs refuges. Il y a la morale traditionnelle au travers de laquelle les plus pieux peuvent se reconnaître, se faire guider, et guider les autres, au mépris des règles les plus élémentaires de la réflexion personnelle, et puis il y a aussi les courants qui surgissent du bouillon mediatico-populaire, des dogmes, ou des icônes qui franchissent les barrières de toute croyance pour devenir des références sociales.
Adolf Hitler, qui siégeait jusqu'à présent sur le trône du mal absolu, peut bien remercier Marc Dutrou de l'en avoir délogé. L'antisémitisme qui détenait la palme des idéologies les plus condamnables s'est fait voler la vedette par la pédophilie. Ou plutôt le viol d'enfants, car dans la précipitation du lynchage, on a bien pris soin de confondre les deux notions.
Si ce crime est devenu à l'heure actuelle le plus abject, c'est qu'il porte atteinte à la valeur la plus vénérable, la plus pure, et la plus innocente du moment: l'enfant.
Fini le temps du "tais-toi quand les grands parlent!", remplacé par un silence de respect, un sourire de vénération, et les yeux humides d'émotion au premier "babababa....". Mais même cette précieuse entité est soumise aux lois strictes de la nécessité des déplacements. C'est ainsi que, à l'instar de l'étiquette "fragile" des colis transportant de la porcelaine, est né l'autocolant "bébé à bord".
Le thorax gonflé d'orgueil, c'est souvent le jeune père qui va orner son monospace de la preuve qu'il ne tire pas des coups à blanc, garantissant du même coup une ultime recommandation de prudence aux automobilistes inconscients qui auraient eu l'idée soudaine de venir percuter le carrosse du nouveau né. Dois-je comprendre qu'en l'absence de la signalisation je peux me permettre tous les excès?
A moins que ce ne soit un avertissement pour justifier la trajectoire zigzagante du véhicule, provoqué par la surveillance pédiatrique du conducteur qui se retourne tous les 30 mètres, avant de finir dans un fossé...


09/07/2003 21:46

La Foire aux liens
Il commençait à y en avoir beaucoup, mais pas forcément trop, car je lis tous les blogs que j'ai lié ici. Mais forcément, à vouloir tous les mettre, avec en plus une image associée, la page commençait à être longue à se charger. J'étais aussi très limité sur les commentaires que je voulais faire sur certains sites. Donc maintenant, il y aura une page dédiée aux liens, avec mes impressions sur chacun. pour bientôt.


08/07/2003 22:10

Bienvenue chez noos...
...est le nouveau slogan depuis que la société Cybercable a changé de nom. Il aurait aussi bien pu être "noos sommes incompétents", "c'est pas noos!", ou "a noos de vous faire préférer l'ADSL", que les clients mécontents n'auraient pas fui davantage.

-Noos service client, S.. à votre service..

-Oui, bonjour, je vous appelle parce que la LED "câble" est éteinte sur mon modem, et je voudrais savoir s'il y a une panne de réseau sur Annecy, ou si c'est mon modem qui a grillé pour la troisième fois depuis le début de l'année.

-Attendez...je verifie....non, il n'y a pas de panne de réseau, cela doit venir de votre modem. Nous allons programmer l'intervention d'un technicien dans ...3 jours.

-Bahhh, si c'est pas possible avant, va pour les 3 jours....

Me voilà donc à sortir mon groupe électrogène de connexion, à savoir mes vieux paramétrages libertysurf, la prise de modem, une bonne dose de patience pour les longues minutes de chargement de pages, et la désagréable impression de retourner à l'âge de pierre.
Alors quelle ne fut pas ma surprise en constatant que le soir même, le signal de données était revenu tout seul, démontrant à quel point la technologie noosienne était évoluée, avec des modems capables de se réparer seuls, avec leurs petits bras. A moins que ce ne soit la technicienne qui se soit payé ma gueule. J'hésite encore.


08/07/2003 13:32

La tête de l'emploi
Mme L, 72 ans

-Mme L: Vous savez, maintenant je peux vous le dire. Cela fait plusieurs fois qu'on se voit, et je sais que vous le prendrez pas mal parce que vous êtes sympathique...

-Moi: Dites-moi tout....

-Mme L: La première fois que vous êtes venu chez moi, j'ai cru que vous étiez un squateur, habillé tout en noir avec votre sac à dos...

-Moi: Et vous m'avez quand même laissé entrer..?

-Mme L: Oui....c'était la première fois que je voyais un squateur de pres...


 

07/07/2003 22:04

Massages à effets secondaires
Mr C, 46 ans.

-Mr C. : C'est que vous comprenenez, docteur, ma femme elle a eu un morceau d'intestin qui était tout mort, même qu'on a du lui enlever, et on ne sait pas trop d'ou ça venait.

-Moi: On n'a pas fait de recherche plus poussée?

-Mr C. : si, mais ils n'ont rien trouvé. Mais j'ai bien une petite idée sur ce qui a pu lui faire ça.

-Moi: Ah?

-Mr C: Je suis sur que c'est son moral qui lui a fait pourrir son intestin. J'ai vu le moral influencer sur beaucoup de chose. Vous savez, je suis un peu naturopathe et relaxologue en amateur, et j'ai eu l'occasion de soigner des gens de leur moral.

-Moi: Ah bon...Et qu'est-ce que vous leur faisiez?

-Mr C: Vous connaissez pas les massages Californiens?

-Moi: Euh....non, pas vraiment...

-Mr C: C'est comme un massage en beaucoup plus doux. Il faut caresser toute la surface de la peau. C'est à la limite du massage érotique

-Moi: Je vois....

-Mr C: ...Un jour, j'ai fait un massage Californien à une femme qui était stressée et constipée. Je lui ai fait un massage correct: devant...derrière...enfin, partout, quoi....

-Moi: Et vous lui avez soigné sa constipation?...

-Mr C: Pas vraiment. Le lendemain, son mari m'a appelé pour me dire qu'elle était hospitalisée parce que sa tension était tombée à 6....Et je suis certain que c'est l'évacuation de ce stress qui l'a completement vidée de tout ce qu'elle avait emmagasiné.

-Moi: Et vous continuez les massages Californiens?

-Mr C.: Euh....non....
....
...C'était vraiment trop ambigue....


 

06/07/2003 13:21

Nettoyage de printemps
Afin d'éviter de mettre à jour deux pages différentes du blog, je vais transférer le contenu de la page qui traite de mes histoires de boulot sur celle-ci. J'avais initialement créé deux rubriques différentes pour ne pas déballer mes anecdotes de travail ici, mais finalement je ne vois aucune raison pour ne pas le faire.


05/07/2003 12:32

Les Clowns qui pleurent
Sauf erreur de ma part, ou défaillance de ma mémoire trentenaire, je n'ai jamais demandé à mes parents de m'emmener au cirque quand j'étais enfant, et il m'a fallut plusieurs années pour comprendre pourquoi j'éprouvais une certaine gêne pour le monde du spectacle itinérant.
Pendant que certaines petites filles rêvaient du bel Anthony de Candy, d'autres éveillaient leurs vocations rurales avec La Petite maison dans la prairie, ou bien étaient initiés aux mangas par Goldorak, mon éducation et ma vision du cirque étaient en train de se former au travers de sans famille. Bien trop jeune pour lire Les misérables, c'était la première fois que j'étais confronté à autant de tristesse, de malheur, de malchance, et d'injustice. Le contexte d'un orphelin recueilli sur les routes par un vieux saltimbanque autoritaire aux allures de bûcheron était déjà peu enclin à faire rire, mais en ajoutant un petit singe qui tombe malade et des chiens qui meurent, c'était le larmoiement assuré. Aucune scène de festivité et de représentation ne parvenait à égailler cet univers sombre, et le pauvre Rémi ressemblait à un mort en sursis à chaque épisode.
L'enseignement et l'assimilation ne font rarement avec réflexion à cet âge, il ne faisait aucun doute que le monde du spectacle itinérant, c'était celui de Rémi, et ce n'étaient pas les petits cirques de mon village avec leurs deux lamas sous-alimentés qui allaient me prouver le contraire.
Le jongleur n'était pas un homme habile, mais le responsable du montage et démontage du chapiteau.
L 'homme fort n'était pas celui qui tordait les barreaux, mais celui qui plantait les piquets.
Le clown n'était pas celui qui faisait rire, mais celui qui pleurait le soir en se démaquillant.
Le dresseur n'était pas celui qui commandait les animaux, mais celui qui les nourrissait.
La trapéziste n'était pas une acrobate, mais une femme triste qui rêvait de nouveaux horizons, de vivre ailleurs que dans une caravane. (Idée confirmée plus tard en voyant Les ailes du désir)
Je ne parvenais pas, et ne parviens toujours pas, à voir autre chose que l'envers du décors, en le dramatisant. La pauvreté, la boue, et les larmes.


04/07/2003 22:45

A l'insu de leur plein gré
Je savais bien que les vaches Savoyardes n'étaient pas naturelles...


03/07/2003 19:24

Témoin oculaire
Depuis le temps que j’attends ce moment, il est enfin arrivé. Je l’attends depuis que je sais que les crottes sur les trottoirs ne sont pas venues là toutes seules, qu’elles n’ont pas traversé un vortex spatio-temporel, mais qu’elles proviennent bien d’un rectum canin.
J’attendais enfin d’assister à cet instant sacrilège, lorsque le dit objet serait expulsé, exposé aux dangereuses semelles passantes en envahissant l’espace olfactif de sa touche si personnelle. Qu’on me comprenne bien, ce n’est pas le chien en train de déféquer, scène aussi banale que navrante, que je souhaitais tant voir, mais plutôt croiser le regard du maître afin de sonder ce qui pouvait bien se passer dans sa tête quand il allait réaliser qu’il tenait une usine à excrément au bout de sa laisse.
Le flagrant délit était inévitable, la scène s’étant déroulée à deux pas de mois, et j’ai dû dévier ma trajectoire pour ne pas entrer en collision avec le caniche, sa maîtresse, et le contenu du repas canin plus que digéré. Les deux premiers avaient dû interrompre leur marche pour l’expulsion du troisième, ma foi fort abondant pour une si petite créature.
J’ignorais presque le petit animal aux pattes tremblantes et au regard suppliant d’effort pour fixer sa propriétaire qui avait la faculté de changer d’état d’âme et d’expression d’une seconde à l’autre. Initialement bienveillante envers son compagnon qui avait eu la bonne idée de déféquer ailleurs que dans son propre jardin, elle montra ensuite une sorte d’indifférence au souillage de trottoir, et en profita pour scruter l’horizon, à la recherche d’un éventuel témoin.
C’est à ce moment précis que nos regards se croisèrent, et je vis tout : la culpabilité, la peur de mon jugement et d’une dénonciation, le regret de ne pas avoir mieux surveillé les alentours, le soulagement que je ne sois pas un policier municipal. En face, elle ne trouva rien d’autre que tout ce qu’elle craignait : un regard noir chargé de reproche, et l’envie de la voir ramasser le trophée pour le déverser dans le caniveau qui n’était qu’à 50 centimètres.

Chacun peut trouver une raison, et quelquefois une excuse à la possession d’un animal, mais j’ai la malheureuse impression que certains les utilisent inconsciemment comme palliatif à leur désir d’autorité inassouvi. Dans une société basée sur la mauvaise foi, il semble courant, naturel, et légitime de transférer les erreurs sur les échelons hiérarchiques inférieurs. Et c’est ce qui s’est passé dans la micro-société formée par le chien et sa maîtresse : Sa culpabilité s’est transformée en colère, se déchargeant ainsi de toute responsabilité sur l’animal qui tentait de finir sa besogne malgré son incompréhension et l’étranglement occasionné par la laisse. Une colère désespérée qui était censée exprimer « c’est pas moi, c’est ce sale clébard qui n'en fait qu'à sa tête».
Mais le mal était fait, et il aurait fallu être bien naïf, bien tolérant, ou avoir une place à acheter au paradis pour trouver des circonstances atténuantes à celle qui s’enfuyait à grands pas en traînant l’animal, rongée par la rage d’avoir été prise en flagrant délit d’excrémentation de la voie publique.
Et je sais bien qu’elle sentait le poids de mon regard dans son dos, alors que je m’étais arrêté, perplexe devant ce comportement, une fois de plus plongé dans une réflexion sur la nature de l'Homme, des chiens, et des crottes.


02/07/2003 13:35

Une naissance attendue
Juste pour le plaisir et la polémique...


01/07/2003 23:16

Petit guide d'incitation à la prudence
Pour se rendre d'Aix-en-Provence à Annecy, trajet devenu Ô combien familier, la passage par Grenoble est obligatoire, et particulièrement désagréable lors des canicules. Cette ville enclavée entre plusieurs massifs montagneux ne connaît pas ou peu de mouvements d'air, et se trouve inévitablement sujette à de nombreux pics de pollution. C'était le cas lors de mon passage il y a quelques jours, et toute la rocade -sorte de périphérique- avait sorti son arsenal de signalétique restrictive informant que la limitation de vitesse était tombée à 70 Km/h. Me souvenant que l'idée de finir dans un fossé, de devenir tétraplégique, de brûler vif, d'être amputé, ou d'avoir un retrait de permis n'empêchait pas les plus inconditionnels de la vitesse d'appliquer leur politique comme un droit, j'imaginais l'indifférence dont ils allaient faire preuve face à l'évocation d'un excès d'oxyde de carbone dans l'atmosphère.
Je me trompais...
Sous mes yeux ébahis, la file de gauche était libre, et le compteur de celle de droite était bloqué sur l'indicateur "respect des consignes".
"ça y est...Nous y sommes enfin..." dans un monde ou l'interêt collectif peut enfin rivaliser avec l'indifférence individuelle, ou la courtoisie va être autre chose qu'un mythe de compte de fée, ou l'amabilité et la politesse va se retrouver ailleurs que dans les sourires crispés des hôtesses de l'air...
J'en étais à ce stade du scénario quand un doute a commencé à poindre, induit par la contradiction à laquelle j'assistais: tous les moyens, et toutes les campagnes antérieures avaient été des échecs, et seule la peur du gendarme avait quelques effets locaux limités. Comment ce nouvel élément de sensibilisation pouvait-il fonctionner?
...Mais bien sur, elle est là, la réponse, dans le mot "nouvel". Cette crainte venait tout simplement du fait qu'un tel avertissement était inhabituel, ne faisait pas parti du décors usuel du conducteur, une sorte de danger nouveau, high tech, invisible, temporaire et donc supportable. C'est bien son caractère transitoire qui poussait à l'obéissance, et pas le respect de l'environnement ou des générations futures. J'imaginais sans peine le mépris pur et dur de cette limitation si elle devait être maintenue toute l'année.

Le phénomène mérite bien d'être exploité. Les responsables d'affichages routiers devraient faire preuve de plus d'imagination, et remplacer leur slogans dignes du reader digest par des avertissements innovants et changeants, propres à éveiller un sursaut de crainte ou de convoitise.
"Gardez les distances de sécurité" deviendrait "transport de lépreux devant vous"
"La ceinture avant arrière j'adhère" deviendrait "La ceinture stimule votre point G"
"fatigue? la pause s'impose" deviendrait "masseuses à la prochaine aire"
"pas d'alcool au volant" deviendrait "le type qui vous double est bourré".